Des ambassadeurs au collège pourquoi ?

Associer les élèves à la cause du harcèlement entre pairs est déterminant. Les élèves sont les premiers spectateurs de ces situations, ils jouent alors un rôle central. Selon leur position et leur adhésion à ces violences répétées, les conséquences du harcèlement sur la cible des attaques seront plus ou moins dramatiques.

La sensibilisation aux phénomènes de harcèlement, par la transmission des valeurs de respect et de tolérance, va permettre aux élèves d’adopter les bonnes postures consistant à se positionner aux côtés de l’élève-victime, à alerter les adultes pour se mettre sous leur protection. Cette sensibilisation par les élèves a vocation à engager une démarche réflexive avec les potentiels témoins et écarter les risques de rejet de certains camarades.

Être témoin de harcèlement est fréquent, et il n’est pas toujours facile de trouver les gestes, les mots, les postures qu’il faut lorsque l’on a connaissance d’une situation : ce sont des choses qui s’apprennent.

Il convient d’agir sur l’attitude des spectateurs, en développant, chez les élèves, un certain nombre de compétences, qui rejoignent des compétences psychosociales telles qu’elles sont définies par l’Organisation mondiale de la santé, et que l’on retrouve dans le domaine « formation de la personne et du citoyen » du socle commun afin rendre les élèves capables :

  • de veiller à la qualité des relations interpersonnelles ;
  • d’être responsables du groupe ;
  • de prendre les initiatives qu’il faut pour soutenir, aider,
  • consoler ceux de leurs pairs qui sont victimes ;
  • de raisonner ceux qui sont auteurs de harcèlement.

Qu’est-ce que le harcèlement ?

C’est une violence multiforme : insultes, rumeurs, intimidations physiques ou morales, etc., qui peut toucher tous les milieux sociaux et tous les types d’établissement.

Le harcèlement peut se manifester au sein de l’école ou de l’établissement, à ses abords, sur le trajet ou dans les transports. Il peut aussi se manifester dans la sphère privée, par des appels ou des messages téléphoniques, des SMS ou d’autres messageries, des réseaux sociaux. On parle alors de cyberharcèlement.

Les victimes sont souvent seules face à cette menace diffuse.

On peut considérer qu’il y a harcèlement quand :

  • un rapport de force et de domination s’installe entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes ;
  • il y a répétitivité ; différentes formes d’agressions se répètent régulièrement durant une longue période ;
  • il y a volonté délibérée de nuire à la victime avec une absence d’empathie de la part des auteurs.

Quelques chiffres

  • 5,6 % des collégiens déclarent un nombre d’atteintes pouvant s’apparenter à du harcèlement.
  • 7 % sont régulièrement concernés par des agressions en ligne ; les filles sont davantage touchées par cette forme de violence.

Que dit la loi ?

Le harcèlement constitue un délit, quel que soit le cadre dans lequel il s’exerce (article 222-33-2-2 du Code pénal).

Depuis 2016, l’article 226 -1-2 du Code pénal prévoit une reconnaissance des faits simplifiée et des sanctions plus importantes à l’encontre des internautes diffusant des images intimes, et ce, avec ou sans consentement.

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