Le collège Henri Bosco a tenu à rendre hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire , assassiné le 16 octobre 2020.
Tout d’abord La Marseillaise est devenue notre sonnerie pour la journée.
A la récréation de 10 h Mme Stervinou, principale, a commencé la cérémonie
Ce lundi 17 octobre 2022, nous commémorons la mémoire de M. Samuel PATY. Il y a 2 ans, 2 ans déjà, Samuel PATY, professeur d’histoire géographie était assassiné sauvagement par un terroriste islamiste, aux abords de son collège. Il a été décapité à la suite de rumeurs mensongères et infondées.
Il a été assassiné parce qu’il ne faisait qu’enseigner ce que nous devons enseigner dans l’école laïque et Républicaine.
Il a été assassiné pour avoir voulu développer l’esprit critique, pour expliquer ce qu’était la liberté d’expression.
Il a été assassinée parc qu’il voulait que ses élèves deviennent des citoyens libres et égaux.
Il a été assassiné par l’obscurantisme et par l’ignorance.
« L’assassinat – écrivait Georges Bernard Shaw – est la forme la plus extrême de la censure ». L’assassinat de Samuel Paty en est la démonstration absurde.
Un proverbe brésilien dit que « Là où le sang a coulé, l’arbre de l’oubli ne peut grandir ». Alors en ce jour de commémoration, nous sommes ici tous réunis, tous les membres de notre communauté éducatives, élèves, enseignants, surveillants, agents, personnels administratifs, parents pour ne jamais oublier cet acte de barbarie.
Nos pensées vont bien évidement à la famille de Samuel Paty, à ses enfants et à ses proches mais également à tous les enseignants et personnels de l’Education Nationale qui s’engagent, affirment haut et fort les valeurs qui fondent notre école laïque dans une République une et indivisible.
A l’heure ou des enseignants sont à nouveau menacés de mort, à l’heure d’une remise en cause des principes de laïcité, à l’heure d’une volonté de bâillonner la liberté d’expression, restons unis et résistons !
Haruki Murakami, ce grand écrivain japonais écrivait « Certains souvenirs se refusent à sombrer dans l’oubli, quel que soient le temps écoulé ou le sort que la vie nous ait réservé », alors, Mesdames, Messieurs, chers élèves, n’oublions jamais Samuel Paty !
Puis les élèves ont fait des discours, poèmes et chansons
Les représentants des personnels enseignants
Nous tenions à vous rappeler l’enchainement des faits pour qu’on honore tous ensemble la mémoire de ce professeur assassiné dans une rue, un vendredi soir, veille des vacances de la Toussaint.
Nous voulions également vous rappeler 3 choses, 3 idées que Samuel Paty enseignait à ses élèves
- il faut faire attention à ce qu’on raconte aux autres et sur les réseaux sociaux car nous sommes tous responsables de nos paroles et de nos écrits et pas seulement de nos actes.
- on est libre de croire en Dieu ou de ne pas y croire et on a Ie droit de critiquer les religions dans notre pays. Ce qui est interdit c’est de moins bien traiter des gens en raison de leur religion, de leur couleur de peau ou de toute autre raison.
- notre métier, à nous, profs et autres adultes de ce collège est de vous apprendre à réfléchir, à débattre et à grandir.
Quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un, on n’utilise en aucun cas la menace ou la violence, on discute et on essaie de convaincre I’autre avec des mots. Jamais avec une arme.
Les représentants des personnels non enseignants ont également fait un discours
La tolérance, la différence et nos diversités ne doivent pas engendrer la Mort et surtout pas dans l’exercice de nos fonctions.
Personne ne pouvait savoir que vous mettiez un pied sur une mine alors que votre intention était, au contraire, d’être une source d’enrichissement par des échanges, car le croisement de nos différences culturelles, sociales ne doit pas générer la peur.
Et pourtant, toute religion est contre la barbarie.
Samuel, on sait tous que tu n’as pas été compris. Un grand décalage entre ce que tu exprimais et l’information reçue par ces bourreaux.
Et, pourtant, pour tout être intelligent et censé, dans ce bas monde, on est avec Toi. De t’avoir enlevé la vie n’est pas un acte de bravoure.
A travers ça, gisent l’absurdité et la révolte de nous tous aujourd’hui.
Je finis en disant que la laïcité est l’un des grands principes de la République.
Elle n’impose pas une religion et n’en interdit aucune.
Samuel, Tu Restes dans nos Mémoires.
On ne t’oublie pas.
Puis ce fut le tour des représentants des parents d’élèves.
Vous avez œuvré pour que nos enfants ouvrent leur esprit vers les autres cultures, les autres hommes quelle que soit leur origine et leur croyance.
Vous, Monsieur le Professeur, vous resterez A JAMAIS le symbole de la laïcité, cet art du vivre ensemble à la Française, que le monde entier nous envie, ou même nous jalouse, révélant à tous nos enfants la liberté d’expression, l’esprit critique, l’analyse et surtout l’ouverture d’esprit et la tolérence, à l’opposé de tous les obscurantismes actuels, et „fake news“ de certains réseaux sociaux…!
Vous avez payé votre engagement au sacrifice de votre vie. Ceci ne pouvant rester vain, vous, Monsieur le Professeur, soyez A JAMAIS pour nos enfants l’Ambassadeur de la République, Gardien du phare de la Connaissance et du Savoir éclairé.
Les élèves ont respectueusement écouté ces discours
Puis toute la communauté a observé une minute de silence.
